Sylvie Noachovitch
Depuis 2007, date de ma campagne législative, on a pu lire à mon sujet des attaques en force concernant le fait que j’aurai tenu des propos à l’occasion d’un déjeuner, trois mois et demi avant les élections, dénotant mes soi-disant sentiments racistes.
Je tiens à indiquer en premier lieu, que non seulement je nie avec force cette calomnie, mais surtout que la Cour d’Appel de PARIS, au mois de septembre 2009, a condamné pour diffamation le journaliste qui a dénoncé de tels propos et a fait droit à ma demande de condamnation dudit journaliste au paiement de la somme de 1 euro symbolique en réparation de mon préjudice moral (car cela n’a pas été pour moi une affaire d’argent mais d’honneur), et l’a au surplus condamné à 1.000 euros en remboursement de mes frais d’Avocat.
Dans un souci d’apaisement et dans la mesure où j’ai retrouvé mon honneur grâce à l’arrêt rendu par la Cour d’Appel de Paris qui a condamné le journaliste diffamateur, je me suis désistée dans le cadre des plaintes pour diffamation que j’avais déposées contre deux journaux qui avaient repris sans se poser de question les propos du journaliste.
Contre toute attente, ces derniers ont reconventionnellement demandé le remboursement de leurs frais d’Avocat aux motifs que ma procédure aurait été ainsi abusive, mais le Tribunal les a déboutés de leurs demandes.
Le Tribunal a en effet considéré que j’étais parfaitement justifiée à me désister dans un souci d’apaisement puisque la Cour d’Appel est entrée en voie de condamnation contre le journaliste diffamateur.
Comme l’a justement rappelé le Tribunal Correctionnel, l’arrêt rendu par la Cour d’Appel de PARIS est définitif et a donc autorité de force jugée.
En conséquence, si désormais je devais lire ou entendre des propos m’accusant de racisme, je ne manquerai pas de saisir les juridictions compétentes pour faire respecter mes droits.
Je tiens également à indiquer que j’ai toujours combattu les injustices et, en particulier, celles dont les minorités, visibles ou invisibles, sont les victimes.
Aucun sentiment raciste ne m’a jamais inspiré ou ne m’inspirera.
D’ailleurs, je tiens ici à remercier chaleureusement pour sa fidélité l’Association des Franco-Haïtiens et des Amis d’Haïti (http://www.fhah.org/), dont je suis la Marraine, qui n’a jamais cru ce journaliste et a compris que ce dernier voulait manifestement me nuire entre les deux tours des élections législatives pour lesquelles j’étais arrivée en tête du premier tour dans la 8ème circonscription de Garges, Sarcelles, Villiers le Bel, Bonneuil en France et Arnouville-lès-Gonesse.
Non seulement cela m’a valu la perte des élections au second tour du scrutin, mais surtout une perte de confiance de certaines communautés, ce qui est inadmissible et humainement insupportable.
J’ai compris qu’internet ouvrait la porte à un univers de connaissances exceptionnel, mais aussi, dans un même temps, pouvait servir à colporter de manière incontrôlée les pires rumeurs et propos diffamatoires mis en ligne dans le seul but de salir, de manière abjecte, l’honneur et la réputation d’un adversaire.
Mes adversaires peuvent être rassurés ,je ne suis pas prête de retenter cette expérience politique qui m’a fait comprendre que la principale qualité d’un homme ou d’une femme politique, c’est celle de supporter de se faire traîner dans la boue à partir du moment où il -ou elle -représente un danger. Merci ,mais ce n’est pas pour moi. Je continuerai néanmoins à conserver d’excellents souvenirs des moments forts passés avec les militants et les élus qui m’ont toujours prouvé leur fidèle amitié, ce dont je les remercie chaleureusement.